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Yvonne Calsou

Fragilité, 2012Capture d’écran, vidéo sonore —5’03’’

 

De noir et de blanc, d’ombre et de lumière, ses productions plastiques, visent à procurer une expérience sensible au public, tout en l’interpellant sur l’ambiguïté de ce qui lui est donnée à voir : photographies pictorialistes ou travail à l’encre? Référence religieuse ou détournement de code? Œuvrefinie ou en construction par le truchement de jeu d’ombres? De même qu’est-ce qui faitsens dans une vidéo? L’image, le propos sonore, l’interaction des deux, la lecture propre du récepteur? L’exploration de différentes formes plastiques —encre de chine, installations, livres d’artistes, vidéo —lui permet de questionner, à travers le thème de la nature, notre vulnérabilité humaine et celle de notre monde.

Nelly Faria

Nid de guêpe,2009Textile, fils, mousse et bois. 70x90 cm, hauteur modulable.

 

En employant les termes de conciliation que sont le ravaudage, et le raccommodage, présents dans la gestuelle qui constitue ses sculptures textiles, elle met en scène des lieux de réflexion et de réparation. Entre mémoire et oubli de la transmission des travaux d'aiguilles, les coutures approximatives sont le prolongement desjeux initiés dans l'enfance. Durant des heures, le mouvement de va et vient de l'aiguille qu'elle guide, tente d'égaler le caractère infatigable de la machine. Les textiles de récupération liés les uns autres par le fil, oscillent entre contraintes et laisser-aller. Dans leur agencement séducteur et insolite, ces tissus veulent sortir de la tache sérielle qui leur était dévolue en s'éloignant de l'usage commun qui les dédiait à une utilité.

Emilie Fontes

Home Sweet Home, 2012Photographie argentique

 

Sa démarche artistique repose sur une interrogation des enjeux de la photographie dans le monde de l’art contemporain en l’intégrant notamment à des installations multimédia.

Ses séries photographiques traitent du temps qui passe auquel elle associe très souvent la conscience de la mort.

En effet, cette conscience de la finitude de toute chose est selon elle inhérente à l’écoulement du temps, caractéristique à la fois impalpable, incontrôlable et irréversible de l’existence humaine et de la vie sous toutes ses formes.

Les notions de traces, d'empreintes et de mémoire sont également très présentes dans ces travaux.

Xavier Girardot

7 et 10 août 1945, 2013

 

Après avoir été récupérées sur le web, les images sur lesquelles il travaille, sont altérées par un procédé appelé datamoshing, bug de compression de l'image numérique tel que l'on peut en voir régulièrement sur nos écrans depuis l'apparition de la télévision numérique. Une altération qui porte aussi bien sur le medium que sur la représentation à laquelle il est attaché/subordonné, permettant alors une double réflexion sur les médiums numériques actuels. Ce bug qui fait s'entremêler, s'interpénétrer les images numériques, semble leur conférer une « matérialité », ou du moins un effet de matérialité. Son travail invite alors à une nouvelle réflexion sur nos capacités technologiques actuelles qu'elles soient celles de l'image ou bien celles issues dans sa proposition de fragment, de l'armée, technologies destructrices.

Clémence Laporte

Origami dress, 2013Durée : entre 1 et 50 minutes, robe deYangSong

 

Elle travaille sur l'attention et la tension par le biais de laperformance artistique. Gymnastique? Danse? Cirque? Théâtre? Ses performances touchent à chacune de ces disciplines. La question étant : Qu'est-ce je ressens, dans mon corps, dans ma tête ? Et vous, que ressentez-vous en m'épiant et en me sachant là, juste devant vous?Atravers des performances ayant pour objectif un ressenti commun de l'[at]tension, elle décortique point par point ce qui touche, ce qui meut, ce qui excite bref, ce qui capte l'attention et maintient sous tension les corps et les esprits du genre humain. C'est l'étude par le corps duphénomène d'empathie qui prend à parti le spectateur, le rendant témoin officiel de ses métamorphoses physiques et psychologiques.

Guillaume Loussarévian

Maze, 2013

 

La donnée et le son étant d'une certaine manière immatériels,

il exprime cette idée d'espace immatériel numérique par un espace immatériel sonore.

La navigation dans l'un comme dans l'autre répond à une autre logique qu'un déplacement classique, elle peut être simulée et retranscrite par un autre degré de déplacement:

En tant qu'avatar, projection, et en mettant en jeu une acceptation de la part du spectateur, une acceptation de même nature que la tolérance déployée au visionnement d'un film ou à l'écoute d'une histoire, à ceci près qu'entre en jeu une expérience sensorielle.

Jean-Marie de Sauverzac

Bouilloire y croire, 2004/2007

 

Chacun sa cuisine, alors il propose aussi la sienne, une recette improvisée avec ce qu’il reste dans le frigo/atelier : carton pas frais et imprimé, cire d’abeille des années passées, résine dammar figée de Sumatra, filoches de lin ou de métissé. Prenez un grand plat à gratin, posé le sur des plaques chauffantes, mettez-y à fondre lentement cire et résine à part égale, et tournez de temps à autre, rien ne doit brûler. Pendant ce temps, prenez votre carton épais, coupez-le en petit carré et composez, à l’aide d’une colle de farine, des cubes d’un pouce de côté. Lorsque le fond estprêt, incorporé parcimonieusement vos dés de carton puis mélangez que chaque morceau s’enrobe de la liqueur ainsi préparée. Pour finir, saupoudrez de la filoche râpée. A déguster chaud au bout d’une pique.

Fanny Tuchowski

Les boîtes noires de la Mémoire (détail), 2012Installations de 5 boites noires, bois, plaques de Plexiglas gravée, objets papiers, ampoules, fils, coton.

 

Une grande partie de son travail tourne autour de sujets socio-politique, qu’il s’agisse des violences faites aux femmes, de la thématique de la mémoire jusqu’à la question de la transmission ou de l’héritage traumatique. Le travail autour de l’oxymore histoire collective / histoire personnelle est récurrente tout comme l’usage de l’installation. Exhumation de traces, de fragments, ou d’empreintes liées à des parcours de vie. Mettre en lumière le singulier pour pointer des thématiques plus universelles, questionner la place de l’artiste comme tiers dans la société, autant de problématiques qui nourrissent sa démarche.

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