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John Cornu

Macula, bois, acrylique et cirage, dimensions variables, 2009.Courtesy de la Galerie Anne de Villepoix

 

Macula. L’oeuvre a été réalisée en 2009, exposée diverses fois. Des châssis en bois, peints à l’acrylique noire, cirés, carbonisés semble-t-il. Puis, posés, ils se montrent. Proches de l’objet, d’un ready-made resurgissant, on ne sait s’il s’agit de leur présentation ou représentation. La géométricité est un élément récurrent dans la plasticité de l’artiste, les lignes sont ici affectées, torsionnées, interrom-‐pues, et le regard du spectateur est maculé par l’évidement discrètement suggéré de la matière. Ce que démonte ici John Cornu, ce sont véritablement les mécanismes de la per-‐ception que nous avons conçue tant selon l’espace que selon les objets qui l’occupent.

Florence Doléac

Garbage Sofa, Housse polyester strech, sac jersey de coton, remplissagemicro-billes de polystyrène, lien satin ,90 x 45 cm, 2009Courtesy de l’artiste et de Jousse Entreprise, Paris

 

Garbage Sofa créé en 2009, est une réplique d’un tas de sacs poubelles standard 100 litres, noir brillant, noués, amassés dans l’attente d’un supposé ramassage. L’empilement des sacs incite, après à un a-priori négatif, le visiteur à s’y abandonner pour un moment de détente, dans une assise étrange et pour une expérience inédite. Cette pièce se joue des codes établis afin de perturber nos habitudes de perception : car en effet le Garbage sofa en provoquant une situation incongrue, nous titille et nous ren-voie à notre imaginaire. Les contraires se rencontrent dans un va-et-vient où les qualités distinctives, propres à chaque objet, s’échangent et se mêlent. Un inversement des valeurs, une «requalification du quotidien», briseur d’habitude

Fabien Giraud & Raphaël Siboni

Human Mincer ( as we were looking for the shape underneath we fell upon monochromatic vexations)25’ Video loop, HDV; ARCO ; Madrid; 2010, Courtesy Galerie Lovenbruck, Paris

 

« Notre travail est éclaté dans ses médiums (vidéos, docu-mentaires, installations, performances...), mais nous pen-sons comme des sculpteurs. Nous nous sommes d’abord intéressés à des communautés contemporaines (tunning, punk végétarien...) et à la façon dont l’individu émerge du groupe. Aujourd’hui nous nous intéressons à la notion même d’expérience artistique .» (extrait d’interview de Madame Figaro publié en mai 2010. Human Mincer ( as we were looking for the shape underneath we fell upon monochro-matic vexations). La performance a été réalisée et présentée en 2010 à l’ARCO ( Foire internationale de l’Art Contemporain) qui a lieu annuellement à Madrid. Ici, ce que les deux plasticiens altèrent ou perturbent, ce n’est pas un corps mais leson, lui-même devenu matière.

Vincent Mauger

Sans titre,2010, Vidéo avec bande-son destinée à la vidéo projection, éléments en bois posés au sol, 2 min 48 s , Courtesy Galerie Bertrand Grimont, Paris.

 

Sans titre, de 2010 regroupe une vidéo et les morceaux d’une table tranchée disposées devant la projection. L’artiste tronçonne à l’écran la table dont les morceaux découpés sont exposés concrètement dans l’espace d’exposition. Dans la vidéo, l’artiste scie à la tronçonneuse la table sur laquelle il s’est perché, et dont il ne reste finalement plus qu’un pied, l’artiste restant seul, en équilibre instable, mais debout, sur la table.C’est une œuvre étrangement drôle, et distante aussi, sur sa propre activité d’artiste, qui constitue une sorte de métaphore de sa pratique

Nøne Futbol Club

Hot Wheels, Work no144, Bois brulé, 60 x 21 cm, 4 copies, mars 2011, Collection privée

 

Hot Wheels, Work n°144 est un cercle de bois brulé se rap-prochant à s’y méprendre de pneus calcinés. Ce travail suc-cède à celui de 1984, Work no206 : une Renault 5, dont les artistes avaient démonté les portières, le capot, le toit, les pares-chocs, pour les remonter inversés. Mais ici, pour Hot Wheels, le travail de « contre-garagistes » de Nøne Futbol club s’enrichit d’un sentiment de doute et de méfiance. Car soumis à la forme, mais détruisant la fonction, Hot Wheels introduit l’inquiétude sourde du double-jeu : vrais pneus ou bois ? Action de combustion volontaire, ou accident de la route, mortel ?

 

 

Keep warm burnout the rich, Work no054, Acier forgé, Collection N. Libert / E. Renoird, Mai 2011

Keep warm burnout the rich, Work n°054, [Chauffez-vous, brûlez les riches] est une pièce issue de la colère de la jeunesse qui élève la voix, face aux outrances d’un système en crise. Elle reprend un graffiti vu pendant les émeutes de 2008, à Athènes dans le quartier d’Exarcheia, foyer tradi-tionnel des insurrections de la capitale grecque. Un slogan anonyme, qui transformé en fer à marquer - cette tige defer que l’on porte au rouge -, “ prolonge le geste du manifestant “. Ici aussi, le doute point : la pièce est- elle souvenir, ou violence en préparation ?

Anita Molinero

Sans titre, Anita Molinero 2000, Plastique 125 x 105 x 40 cm CopyrightAurélien Mole, Courtesy Galerie Alain Gutharc, Paris

 

L’oeuvre Sans titre a été présentée dans son exposition La fiancée du pirate à la galerie Alain Gutharc en 2012. Comme pour beaucoup de ses œuvres le titre est inutile, seul son objet d’origine ou son matériau sont pris en compte. comme c’est le cas ici. Accrochée au mur comme un œil de cyclope (125 x 105 x 40 cm), presque figée, la trouée de sa matière est comme une blessure par laquelle notre regard pénètre dans l’œuvre.Son intérieur invisible porte les cicatrices du feu créateur (ou destructeur) que notre esprit veut emprisonner dans le visible, prêt à rejaillir.

Bruno Peinado

Sans titre, 2007, série California Custom Game Over, sculpture et peinture automobile sur aluminium, Courtesy de l’artiste et de la Galerie Hervé Loevenbruck, Paris

 

« MES PIÈCES SONT TOUJOURS SANS-TITRE, MAIS COMME J’AIME LES SYSTÈMES QUI PRENNENT EN CON-SIDÉRATION LE PARADOXE, J’Y ADJOINS DES SOUS-TITRES COPIEUX QUI FONT RÉFÉRENCE À DES HISTOIRES DÉJÀ EXISTANTES COMME DES TITRES DE CHANSON, OU DES PRINCIPES DE COLLAGES ENTRE PLUSIEURS RÉALITÉS, ET QUI FONCTIONNENT COMME DES PETITES PISTES... » Ici, la pureté formelle de la planche de surf, généralement associée à la lumière, au plaisir et au soleil, cède sous les coups de la dégradation et de la contamination d’objets coupants et destructeurs qui rejouent, avec un humour noir sous-jacent, le rôle des ailerons. Le vandalisme détourne de la fonction première, mais tout en donnant à l’ensemble l’allure d’une ruine moderne, crée de nouvelles histoires... la vision du « chaos-monde », notion si chère à l’artiste?

Michel Cloup

Performance sonore

Michel Cloup a inventé un style original où le son de sa voix singulière accompagnée souvent d’instruments électroniques, est plus que jamais importante: c’est une prose qui clame avec toute la sincérité de son auteur, dans une envie de liberté, l’expérience de la réalité. La musique de l’artiste est depuis ses débuts toujours aussi innovatrice et surtout émou-vante.

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