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FILM SET, réalisée par Alain JOSSEAU est un diorama à l’échelle 1/ 50 copiant une rue d’un village de la base militaire de Fort Irwin de l’US Army. Cette base abrite le «National Training Center» dans lequel les troupes américaines effectuent des entraînements militaires avant leur déploiement à l’étranger. Ce centre estune reconstitution à l’échelle un du village afghan Ertabar Shar. Ce simulacre est constitué de plus de deux cents bâtiments et des acteurs jouent le rôle d’Afghans. L’ensemble du village est le lieu d’exercices scénarisés de combat en milieu urbain, exercices coordonnés par un ensemble de haut-parleurs et de caméras qui ceinturent la zone. A l’instar d’un plateau de cinéma, le National Training Center est un théâtre immersif où le faux est la règle, un «war game» à l’échelle un

PRUNE PHICOLLECTION DE SOUVENIRS 1&2, 2014.

Pâte à modeler, acrylique, vernis, photographies, album, fil à broder, tissus, bois, vitrinesDimensions variablesPrune Phi utilise des clichés puisés dans ses propres albums de famille qu’elle retravaille, découpe, maltraite, détériore jusqu’à leur quasi disparition pour n’en conserver qu’une fine pellicule, une peau. Elle redonne vie à des images intimes pour raconter d’autres histoires. Elle bouleverse les codes de l’album de famille et c’est le presque invisible qu’elle convoque lorsque le spectateur est invité à se pencher longuement au dessus des vitrines où sont conservées ses collections de souvenirs.Prune Phi ouvre une réflexion sur les nouveaux enjeux de l’image conservant les traces de la mémoire.

DELPHINE GILLAIN, SMALL PARTY BETWEEN KILLERS, 2014

Installation, technique mixte, 250 x 250 x 180 cm. Parodie et canular sont au rendez-vous à travers le filtre de l’apparente légèreté dans l’œuvre «fictionnalisante» de Delphine Gillain qui se délecte avec un humour noir et subversif de situations tragiques ou absurdes. En s’inspirant de la culture populaire dominante, sa création se fait écho des paradoxes et des folies de notre société.L’installationSmall party between killers met en scène un goûter d’anniversaire au dénouement tragique. Au milieu des ballons de baudruche multicolores, des restes de cotillons et serpentins, gisent un gâteau explosé et un avant-bras déchiqueté. Un relent de farce grotesque plane sur cette scène à la fois burlesque et macabre.

LUCIE GUITARD, SQUELETTES HYBRIDES, 2014Photographies sur caissons lumineux3 x 23x12,5x32 cm

Lucie Guitard trouve son inspiration dans les sciences et l'imagerie médicale. A travers ses réalisations, elle traite de l'hybridation et du double.Sa pratique photographique est étroitement liée au médium de la radiographie. Détournant l’imagerie médicale de son rôle de support d’information et d’interprétation, elle lui attribue un statut artistique en y opérant d’étranges manipulations et de poétiques intrusions. En quête des mystères de l’inaccessible et du non-révélé, elle irradie l’intérieur des corps et nous invite à y déceler des anomalies osseuses, des objets familiers, des commencements de narrations. Elle nous convie au doute, à la recherche de vérités cachées.

ALESSIA NIZOVTSEVA, FORBIDDEN PLACES, 2014

Bois, carton plume, ampoules, photographies2X 65x14x20 cm

Alessia Nizovtseva use d’une méthode archaïque pour construire son œuvre: ses photographiessont incisées aux endroits de hautes lumières, ne conservant ainsi que de faibles et sombres contrastes. Ce que la lumière a créée- la photographie - devient image de l’ombre, reléguée au fond d’une boîte obscure qui circonscrit le regard.Pourtant l’artiste la réveille en l’éclairant de derrière, grâce à une ampoule électrique, qui illumine les coupures faites et renforce les contrastes qui avaient disparu.La photographie se présente alors comme sortie salvatrice, comme lieu sûr

Diana MEDINA,BIENVENUE À JOBAR, 2014

Sur une cloison est projetée une photographie représentant un guerrier Syrien regardant par un trou, vraisemblablement causé par un obus. Temps figé ou réalité augmentée, le mur semble voler en éclats formant un fractal en mouvement.Bienvenue à Jobar se joue de notre perception et nous donne à voir une possible déconstruction de la matière.Si la photographie ainsi présentée n’est pas sans nous évoquerles coupes architecturales de Gordon Matta-Clark qui modifiaient la perception d’un bâtiment et de son environnement proche, Diana Medina envisage une autre approche de la plasticité du mur. Elle le modèle, le transforme,initiant par là-même un dialogue plastique, une inter-relation entre un support et une image. La plasticité ainsi imposée au cliché original ouvre une brèche dans la représentation: dans ce mur éventréapparaît une échappatoire

 

YOAN RICHARD, DÉSIRS DÉ-JOUETS, 2014

"Ce qui décline et disparaît est plus spectaculaire que ce qui émerge et tente de se développer"C'est autour de la relation entre l'homme et la machine que s'articule la recherche de Yoan Richard. Cherchant à travers des dispositifs interactifs à questionner le spectateur sur sa façon d'appréhender le monde des images numériques, son travail met en exergue notre perte de contrôle dans un monde régi par les interfaces digitales, mettant ainsi en œuvre le couplage "inadéquat et ludique" entre l'homme et la machine. Dans une volonté de ressurgir au sein de ce monde artificiel, il propose au spectateur de jouer avec la technologie pour y introduire l'erreur, éminemment humaine, comme un pied de nez au "mythe de la perfection numérique."

MARINE RIPOLL, RÉSURGENCES, 2014

Cherchant, à travers ses installations, à fondre l'image dans son support, l'œuvre de Marine Ripoll joue sur la transparence et la dissolution des contours établis du sujet. Ses dispositifs vidéographiques proposent au spectateur une expérience sémantique et cognitive qui le plonge dans une étrange contemplation, posant par là même la question d'un langage visuel particulier, celui du mélange entre l'image et son support, et sur ce qu'il donne à voir.Marine Ripoll choisit de questionner ici le spectateur sur la codification et l'identification de l'image cartographique à travers un nouveau dialogue symbolique. Elle nous propose un travail photographique dans lequel la carte se superpose au corps, reprenant la notion de transparence qui lui est chère.

MYRIAM SAGNES

USURPATION A. JOSSEAU, 2014Vidéo, 14’26

USURPATION C. BOLTANSKI, 2014Vidéo, 9

 

Dans sa série de vidéos intitulée Usurpation, Myriam Sagnes ne se travestit pas en Alain Josseau, elle ne s’approprie pas non plus l’identité de Christian Boltanski. Pourtant elle s’approprie bien une chose à laquelle elle ne peut prétendre, elle opère un dédoublement, elle usurpe. Plan par plan, séquence par séquence, elle reconstitue le documentaire sur «Personnes» de Christian Boltanski réalisé par artnet lors de la Monumenta en 2010 et l’interview d’Alain Josseau réalisé par le Centre Culturel Bellegarde à l’occasion de l’exposition Bullet Time la même année.Elle plagie, copie des séquences, imite et retranscrit l’intégralité du discours porté par les artistes. Myriam Sagnes ne parodie pas, elle s’attribue la démarche, les œuvres, le discours des artistes. Elle appose sa signature sur leur travail. Plus qu’un remake, il s’agit d’une appropriation où s’opère un glissement de l’énoncé. Myriam Sagnes questionne ici – non sans humour – le statut du discours sur l’art, sa légitimation et sa portée.

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