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Adel ABDESSEMED

Chrysalide,"1999,"Vidéo couleur sonore

 

Dans sa vidéo "Chrysalide, il traite la problématique controversée duvoile musulman, en jouant à contrario avec le concept de dévoilement. Les références sont liéesà la mythologie et à l!histoire de l!art. D!ailleurs le titre Chrysalide! fait référence à cet épisodeultime, où la chenille se change en papillon. Nous parlons bien de métamorphose. Ainsi, l!artisteorchestre, dans un espace d!une blancheur céleste, la métamorphose d!un corps féminin,enveloppé dans un vêtement noir tricoté. Il met en scène le déshabillage progressif du corps enprovoquant le «détricotage"» de la laine, impulsé par les mouvements rotatifs du personnage. Ilest évidemment question de libération, dans un contexte assez violent puisqu!elle est le fait d!uneaction tranchée": la mise à nu.Artiste engagé ou simple provocateur"? Le travail d!Adel Abdessemed de facto s!apparente à unerecherche sur l!identité dont le soubassement est une réflexion sur la nature humaine.

Shahram ENTEKHABI

Islamic Catwalk, 2008, video HD

 

Dans la vidéo Islamic Catwalk, Entekhabi a retravaillé numériquement un extrait du film Prêt-à-Porter de Robert Altman (1994), à savoir la fin du film, mettant en scène le final d'un défilé demode, lors duquel tous les mannequins défilent nues. Entekhabi a choisi, pour son défilé, derecouvrir les corps nus de femmes du tchador, présentant une version islamique absurde d'undéfilé de mode. Dans cette œuvre, il fait référence à un code vestimentaire féminin, celui desfemmes iraniennes sous domination islamique. Un voile noir, pour sensibiliser le spectateuroccidental au tchador, omniprésent dans la vie quotidienne iranienne. Après la révolutionislamique, la censure de toute image féminine « dé-voilée » devint systématique. L'obligationpour les femmes religieuses chiites de porter le tchador noir (symbole de l'islamisme radical,depuis le 11 septembre) a été étendue à l'ensemble des femmes iraniennes, ne pouvant plusapparaître en public que voilées

Roland FISCHER

Moines et moniales, 1994,

 

Sonidée est que le visage doit être encadré et isolé. Chez lesmoines et moniales, il saisit une réduction du visage déjà6existant, à savoir, les surfaces noires et blanches de l'habit, qu'il a trouvé chez les cisterciens.Des masses picturales qui se laissent déplacer librement. Ceci lui paraît être un sujet prédestinéà être transposé en images photographiques, non seulement par le côté visuel, mais aussi par lecontenu, car la vie quotidienne monastique se sert aussi d'une règle stricte et d'une formalisationjusque dans la conception spatiale de l'aménagement d'un monastère, l'objectif étant, dans laréserve du possible, d'atteindre une liberté intérieure et de faire abstraction du matériel, doncquelque chose qui, dans l'art aussi, joue un rôle. Il s'agit également pour cet artiste d'interroger lanotion «"d'individualité», plutôt que de questionner la notion «"d'individus différents"».

Paul-Armand GETTE

Hélène, le drapé sec et le drapé mouillé,Photographie couleur, 21 x 29,7 cm

 

Le Drapé sec et Le Drapé mouillé, lemodèle est maître de sa transformation. La nymphe, déesse, devient alors chrysalide. Unetransformation qui «"fait basculer à la fois sa position et celle de l!artiste…"»2 et fait dire àCatherine Pomparat, exégète de l!œuvre de Paul-Armand Gette «"La virginité du modèle estéternelle, même quand les souffles déchaînés modifient sans cesse la forme du sexe divin etengendrent par cette modification une nymphe ignorée."»

Djamel KOKENE

Eventual Issue, Paris, 2003DVD – Vidéo 20'20''

 

«!Eventual Issue traduit pour moi une situation, encore non résolue, et de laquelle on peutpercevoir la confrontation d'imaginaires qui s'entrecroisent au travers d'un même corps. Certainsy verront par nostalgie le mythe de la belle orientale, d'autres la trahison et une atteinte à lapudeur d'une culture, le mythe philosophique du dévoilement ou encore le manque de libertéentretenu par l'actualité et la conséquence de l'irréversible mondialisation."» explique DjamelKokene. Jusqu'où s'expose-t-on et qu'est-il permis d'exposer ? Eventual issue relève-t-elle d'untabou de l'indécence ? Cette vidéo rappellerait-elle que seule la fiction détient encore le pouvoirde dépasser l'antagonisme de ce qui relève du montrable ou non ? Peut-être faut-il y voir là uneréflexion sur la nature même des contraintes liées à l'identité culturelle. Vacillant entre ladomination du collectif laissant peu de place à la singularité et la domination d'un mondeglobalisé.

Anna MALAGRIDA

Vues voilées - Amman IIIImpression giclée –100 cm x 122cmCourtesy de l'artiste et galerie RX, Paris

 

« En 2006 Anna Malagrida réalise une série de vues de la ville d!Amman depuis les grandesfenêtres de quelques hôtels de luxe qui dominent la capitale jordanienne. Ce point de vue offrantune vision distancée et privilégiée de la ville incarne un symbole du pouvoir. Cependant, un petitaccident est survenu : les rayons x des machines de sécurité situées dans les différents accèsaux hôtels ont provoqué le voile partiel des négatifs par une surexposition à la lumière. Laprécision du détail photographique est effacée. Cette disparition accidentelle de l!image fragilisealors la notion de pouvoir. Amman, la ville blanche, est éblouie et surgit comme un mirage dansle désert. L!excès de lumière, le voile, la transparence, symbolisent dans cette série la limite de lavision et insistent sur l!éphémère de l!être et la fragilité du monde ».Exposition Vues voilées – Galerie RX, Paris, nov-déc 2008

Eva NIELSEN

"Déclassement,"2011Huile, acrylique et sérigraphie surtoile – 130 x 180"cmCourtesy de l'artiste et DominiqueFiat, Paris

 

Eva Nielsen reconstruit l!intérieur et l!extérieur d!un lieusans que l!on puisse dire qui de cette clarté ou de notre regard prend le premier le chemin versl!autre. La tromperie ne joue pas d!artifices. Il y a dans son travail, une volonté affirmée demarquer le cadre pour démontrer le caractère illusoire de la représentation. En peignantl!impossibilité d!accéder à des horizons et plus particulièrement ceux d!environnements urbains";en surimprimant par le masque de la sérigraphie, des éléments architecturés, elle excite notreintention de soulever le voile qui est ici celui de nos limites interprétatives. C!est un lever derideau sur un cadre étroit duquel elle propose de s!extraire

Philippe PITET

Installation Capture #1, 2012

 

«À partir d'une capture sonore anodine de sons du réel - ville, nature, ... - comment nos senscréent une image mentale d'une réalité multiple, une réalité qui se voile imperceptiblement sur uncourt parcours dans un lieu d'exposition[…] L'installation proposée est un parcours sur quatreécoutes du même paysage sonore qui se voile au fur et à mesure de la progression de celles etceux qui parcourent l'espace. Le voile fait disparaître la réalité et crée un territoire sonore propredans l'oreille du promeneur, l'installation propose à l'auditeur/promeneur d'évoluer dans unpaysage immobile qui au fil de la progression renvoie une image mentale du voile.Le voile comme une capture ou la capture comme un voile.Cette installation sonore dans le cadre de Figures du Voile restitue donc le montage de prises desons dans différents paysages, avec, à chaque prise, quatre micros libres et plus ou moinsvoilés. C'est à dire un micro libre et les trois autres micros masqués par une à trois épaisseurs devoiles.

Claude VIALLAT

Claude Viallat, image d'exposition, Mes Moires au MirailLa Fabrique/Le Cube, 2012

La forme Viallat fonctionne à la fois commemodule, mesure, unité de base, comme logo,image de marque, moyen de reconnaissance desa peinture et finalement comme empreinte etsignature. Son dessin est librement déduit du rectangle et instaure en quelque sorte une relationcorporelle avec le code plastique. Une forme gauchie, voilée, torsadée, instable qui accentue seseffets rythmés par la répétition.

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